coliving
Gestion locative

Coliving : une nouvelle tendance intéressante pour les propriétaires bailleurs ?

Le futur du logement résiderait-il dans l’occupation partagée ? C’est ce que laisse à penser la tendance du coliving, encore fraîche mais jouissant déjà d’une grande popularité, notamment outre-Atlantique. Ce nouveau mode d’habitation en collectivité, très différent de la colocation, peut-il être avantageux pour un propriétaire bailleur ? Quelles sont les conséquences du coliving sur la gestion locative ? On vous dit tout !

Qu’est-ce que le coliving ?

Le coliving désigne un mode de vie en collectivité. En substance, plusieurs locataires partagent un même espace de vie, lui-même divisé entre espaces privatifs et parties communes pour socialiser.

Mais alors, en quoi est-ce différent d’une classique colocation ? En cela que le coliving propose à la fois des espaces de vie et de travail, et qu’il emprunte à l’hôtellerie un certain nombre de services dont peuvent bénéficier les occupants. D’ailleurs, en coliving, les espaces privatifs ne sont pas de simples chambres, mais des appartements indépendants avec salles de bains privatives, tous connectés par des salles communes : cuisine, salon, salle de jeu… mais aussi espace de travail ou de réunion.

C’est là une particularité du coliving : sa proximité avec le coworking, l’espace de travail partagé. En somme, dans un espace de coliving, on peut vivre et travailler à la fois. Tout est fait pour permettre aux locataires d’exercer leur métier en paix (généralement devant un écran d’ordinateur), mais aussi pour les décharger des tâches quotidiennes à travers une offre de services dignes d’un hôtel : fourniture du linge de maison, ménage, salle de sport ou de jeu, chaînes câblées, service de streaming, abonnement téléphonique et internet, etc.

Ce type de solution locative, très en vogue aux États-Unis (notamment dans les grands centres urbains), est particulièrement adapté aux jeunes actifs, aux étudiants et aux freelances. Peuvent aussi en profiter les salariés, les professionnels amenés à se déplacer régulièrement, les expatriés de retour en France, etc. En résumé, c’est un mode de vie qui convient à presque tous les profils (exception faite des familles). La règle reste le court terme : des baux qui durent en moyenne une dizaine de mois.

Quelles conséquences sur la gestion locative ?

Vous l’aurez compris, le coliving est plus compliqué à mettre en place que la colocation, car ce mode d’habitation suppose de proposer des espaces privatifs plus conséquents et des espaces partagés susceptibles de permettre aussi bien la sociabilisation que le travail (dans de bonnes conditions). Il faut donc, a minima, disposer d’un logement suffisamment grand – appartement ou maison – et réaliser quelques aménagements, ou, à défaut, investir dans un immeuble entier à réaménager.

Pour ce qui est de la gestion locative à proprement parler, il est préférable de faire signer des baux individuels afin de simplifier la gestion des départs et des arrivées, ce type de logement étant caractérisé par un important turnover. Au titre des baux possibles, il y a le bail meublé (1 an) et le bail mobilité (entre 1 et 10 mois non renouvelables), avec la nécessité, toutefois, de facturer les prestations de services à part, via un avenant par exemple. Autre point important : puisque ces prestations rapprochent le coliving d’un service hôtelier, il faut intégrer la TVA dans les coûts.

Enfin, en fonction de ce que prévoit votre règlement de copropriété, il peut être nécessaire de changer la destination du bien pour tenir compte de l’usage mixte résidentiel/commercial des locaux. Spoiler : obtenir un changement de destination n’est pas une sinécure !

coliving

Quels sont les avantages du coliving pour un propriétaire bailleur ?

Reste que le coliving revêt de nombreux avantages :

  • Ce mode d’habitation partagée connaît un grand succès un peu partout dans le monde ;
  • Tous les profils de locataires, ou presque, peuvent en bénéficier ;
  • Les atouts de ce type de location attirent les candidats (confort, prestations de services, vie en communauté sans les inconvénients…) ;
  • Les baux sont flexibles ;
  • Le propriétaire jouit du statut de loueur meublé non professionnel (et des avantages fiscaux afférents) ;
  • Le logement peut être proposé à la location à une entreprise, qui l’utilisera pour loger ses employés.

En somme, le coliving offre de belles perspectives aux propriétaires bailleurs, notamment en termes de rentabilité. Néanmoins, ce type d’habitation suppose de réaliser d’importants investissements de départ, ce qui n’est pas donné à tout le monde.

Le coliving est à la fois une nouvelle tendance locative prisée des particuliers, et une opportunité pour les propriétaires bailleurs audacieux qui ne rechignent pas à se placer à l’avant-garde. Au regard des investissements nécessaires, cette solution représente certes un risque par rapport à la location classique (simple ou à plusieurs) ; mais la possibilité d’en confier la gestion à un professionnel permet de garantir ses revenus locatifs, et donc d’assurer la rentabilité de son projet.

Article écrit par:

Conseiller en gestion locative

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Tweetez
Partagez
Enregistrer
Partagez