Pour inciter les particuliers à investir dans le locatif, l’État a mis en place plusieurs mécanismes permettant de bénéficier d’avantages fiscaux. Le plus connu d’entre eux est sans doute l’investissement locatif Pinel. Celui-ci a pris la succession d’un outil préexistant, la loi Duflot. Ces deux dispositifs reposent sur un tronc commun : offrir une réduction d’impôt en contrepartie de la mise en location d’un bien neuf. Alors, qu’est-ce qui différencie le Pinel de son prédécesseur ? Et pourquoi est-ce un mécanisme particulièrement attractif quand on souhaite investir dans le locatif ?
Investissement locatif Pinel VS loi Duflot : le jeu des différences
Sur le fond, les deux dispositifs sont plutôt proches. C’est sur la forme que l’on rencontre les principales différences. Voyons dans le détail ce qu’a apporté l’investissement locatif Pinel au mécanisme initial.
- La durée de mise en location. Alors que la loi Duflot n’offrait qu’une seule durée de location possible (9 ans), la loi Pinel a rendu le mécanisme plus flexible en proposant trois durées distinctes (6, 9 et 12 ans) qu’il est possible de cumuler dans la limite de 12 années de location. Cette découpe en trois tranches est plus adaptée à la variété des projets d’investissement.
- Le montant de la réduction d’impôt. En Duflot, la durée unique de location correspondait à une réduction unique à hauteur de 18 % du montant de l’achat. Dans le cadre d’un investissement locatif Pinel, il y a autant de possibilités que de durées de location : 12 % pour 6 ans, 18 % pour 9 ans, et 21 % pour 12 ans. La réduction d’impôt maximale est donc passée de 54 000 € à 63 000 €. Le prix d’acquisition est toujours plafonné à 300 000 €, mais la loi Pinel y a ajouté une limite de 5 500 € par mètre carré.
- Les biens immobiliers concernés. Les deux dispositifs ont la même cible, à savoir l’investissement dans l’immobilier neuf. Le Pinel a toutefois étendu son action à d’autres biens : les logements neufs construits sans l’aide d’un promoteur, les biens anciens rénovés ou réhabilités considérés comme neufs après travaux, et les locaux professionnels transformés en biens résidentiels. En outre, le zonage Pinel s’est assoupli par rapport au zonage Duflot.
- Le profil des locataires. Tout en conservant les conditions d’accès au logement qui étaient celles de la loi Duflot (plafonds de ressources), le Pinel autorise les propriétaires à louer à des membres de la famille, ascendants ou descendants. Notez que les plafonds de loyers ont été légèrement relevés avec le Pinel.
Pour en savoir plus au sujet de l’investissement locatif Pinel, jetez un œil à notre article dédié.
Pourquoi investir en Pinel ?
En somme, le mécanisme Pinel a contribué à assouplir et à flexibiliser l’outil mis en place par Cécile Duflot, au profit à la fois des investisseurs (qui peuvent bénéficier d’une réduction d’impôt plus importante) et des locataires (qui profitent d’une offre locative plus large, grâce à un marché de la construction plus dynamique).
Mais, dans l’absolu, pourquoi choisir de réaliser un investissement locatif Pinel ? Au-delà de l’avantage sonnant et trébuchant, ce dispositif offre d’autres bénéfices pour l’investisseur : c’est une façon d’optimiser son financement dans le cadre de l’achat d’un bien locatif (et, pourquoi pas, d’obtenir plus facilement un crédit), d’alléger son effort d’épargne, d’augmenter la rentabilité de son projet locatif, et de profiter d’un cadre très protecteur. Il n’y a donc que des bonnes raisons de se laisser tenter… à condition de choisir un bien immobilier éligible !
La mise en place du dispositif Pinel, en 2014, en remplacement de la loi Duflot, a permis à ce mécanisme de séduire plus d’investisseurs parmi les particuliers, notamment en vertu de sa flexibilité. Aujourd’hui, il n’y a que des avantages à réaliser un investissement locatif Pinel. Et c’est aussi une excellente façon de participer à la bonne santé du marché de la construction !